Fan de séries télé : génération « fictions »

MAD MEN est de retour avec les épisodes 1&2 (de la saison 5. Enfin, il était temps ! J’ai espéré, attendu, fantasmé sur ce retour. Me voilà ravie.
L’occasion de vous parler d’une addiction qui ne date pas d’hier, dans laquelle j’en suis sûre, beaucoup se reconnaîtrons.
Tout a commencé avec AB.  J’étais en 6eme, Hélène et les garçons étaient lancés et montaient les marches du palais des festivals de Cannes. La vie en rose fluo (comme dirait l’auteur du blog Underscore) m’a happée quelques temps, longtemps, un peu trop sûrement… Presque simultanément, est venue l’ouverture aux séries produites par le pays de l’Oncle Sam. Sauvés par le gong, Beverly Hills, Melrose Place, Dawson, Friends…Merci à Aaron Spelling et surtout, merci aux producteurs, scénaristes et  acteurs de Friends, qui nous ont régalé pendant 10 ans.
S’en est suivi une petite période de vide, le creux de la vague, qui a duré bien trop longtemps. J’avais entre 20 et 25 ans et ça tombait bien, j’avais aussi une vie sociale bien remplie. Heureusement tout de même, qu’il y avait les rendez-vous du dimanche soir avec les docteurs Doug Ross, John Carter et consorts…de la série Urgences.  Et Sous le Soleil, évidement, pour garder un lien avec le made in France !
Puis la déferlante est arrivée avec les années 2000, le temps béni des séries en prime time made in USA . Megaupload aussi, est né.  Desperate Housewives, Lost, Greys Anatomy, Docteur House, et tant d’autres…le plus dur est finalement de choisir. Alors, on zappe (Californication, Beverly Hills nouvelle génération), on essaie (Private Practice), on abandonne (Cougar Town, Mentalist). Mais à la machine à café on en parle, on débat, et certains  veulent nous convaincre : « Mais siiii, il faut absolument que tu regardes How I met your mother, ça va te plaire c’est sûr ! – Non, s’il faut en choisir une (autre), mets-toi à Mad Men, c’est génial, je t’assure ! ». J’ai essayé les deux, j’ai adopté les deux ! Le problème quand on commence, c’est qu’on ne peut plus s’arrêter. On devient accro, un point c’est tout.
Le 1^er départ de Dylan dans Beverly (heureusement qu’il est revenu) m’a émue aux larmes, tout comme le dernier épisode de Friends. Puis, ça a continué. Aucune prise de recul. J’ai dû faire de la tachycardie pendant la dernière saison de Lost, tellement j’ai été palpitée par ce rythme soutenu et cette inconnue qu’était la fin. La grève des scénaristes m’a stressée au plus haut point. Les derniers épisodes de Desperate me bouleversent (mais laquelle des 4 héroïnes vont-ils faire mourir ?), quant au retour de Mad Men…je l’ai tellement attendu que j’ai été un peu déçue. Plus d’alcool, presque plus de clopes, quasiment pas de sexe, et pas de Betty Draper ! Ca va revenir, j’en suis sûre. Je m’accroche, les débuts de saison sont souvent un peu mous.

Tout ça pour vous dire que j’ai 30 ans, que je suis toujours accro et qu’on est des millions dans ce cas. Au moins de ce côté-là, c’est presque universel. Ils sont forts ces ricains !
Et à ceux que j’entends déjà dire « Arrête de regarder la télé, ça n’apporte rien. Sors, lis, fais du sport, travail…Aie une vie sociale ! » Et bien je leur réponds que  « oui, je fais tout ça aussi ». On peut tout conjuguer.  Tout est une question de dosage.
Moi ça m’éclate, je passe un bon moment avec mes séries et puis c’est tout.

Et vous ? Accros aussi ?

PS: Désolée pour les fans de Ally Mcbeal, les Experts, Cold Case et compagnie…on ne peut pas parler de tout, non plus.