J’ai assité à la remise d’un prix littéraire et j’ai rêvé…

L’autre jour, ne me demandez pas pourquoi, j’assistais à la remise d’un prix littéraire. Passé le blabla habituel de l’éditeur, le président du jury, un écrivain de renom, a désigné les lauréats : trois élus parmi les soixante postulants, dont le manuscrit (ou plus exactement, le tapuscrit) avait été soumis au comité de lecture. Que des premiers romans, si je ne m’abuse ! Sur le podium, l’une a reçu le « coup de cœur » du président – prix de consolation ; l’autre, le « prix des lecteurs » – c’est déjà ça. Le grand gagnant a quant à lui fait l’unanimité – félicitations à lui. Son livre est d’ores et déjà imprimé et sera bientôt vendu dans toutes les bonnes librairies. Une œuvre de plus de sept-cent pages, imaginez le travail !
Après la remise du prix, le petit discours et tout ce qui s’en suit, par curiosité, je suis allée poser quelques questions au héros du jour. Non, écrivain n’était pas son métier, une autre activité lui a permis de gagner sa vie jusqu’ici, dans l’éducation nationale (ce qui peut, il est vrai, dégager un certain temps libre… Sans aucune médisance de ma part). Oui, écrire ce livre lui a pris du temps, plusieurs années même. Oui, il s’est imposé une vraie discipline pour y parvenir. Non, il ne dévoilera pas ses sources (celles qui ont donné un coup de pouce à son imagination). A ses côtés, sa femme bienveillante était fière et encore toute étonnée de voir son mari, ainsi propulsé sous les feux de la rampe.
Il m’a dédicacé son « pavé » (gracieusement offert par l’éditeur) et m’a souhaité d’en apprécier la lecture. Je n’ai pas commencé, le volume m’impressionne. Peu pratique dans le métro, je le réserve pour les vacances.
Enfin, tout ça pour vous dire que c’est possible : que si on aime écrire et que l’on est à peu près doué pour ça, il n’est pas illusoire d’espérer un jour être édité et surtout, car c’est bien ça la finalité, être lu. Moi en tout cas, je me prends à en rêver… L’espoir fait vivre, non ?