J’ai lu

INTRO : De Paris à Aix, lire est l’un de mes passe-temps favori…Mais il y a tellement de livres à lire, tellement de genres différents, qu’on ne sait plus où donner de la tête.
C’est pourquoi, je me propose donc ici, de vous dresser une petite liste de livres sympa, qui m’ont captivée ou que j’ai simplement aimé lire. Je ferai l’impasse sur ceux qui m’ont déplu. Le classement n’a ici aucune importance, j’ai simplement choisi de vous parler d’un livre, chaque mois !
Comme je l’ai déjà dit, je ne vais pas me transformer en critique littéraire, j’en serais bien incapable. Le propos est ici de faire un bref résumé, de donner une impression générale, comme si une copine venait chez moi pour m’emprunter un livre et qu’elle me demandait conseil sur ce que l’on trouve sur mes étagères.

Le livre de l’été ! La condition humaine – André Malraux

Je ne suis pas mécontente d’avoir attendu d’avoir plus de 30 ans pour lire La condition humaine. Avant, je ne l’aurais pas compris je pense. Et même là, je le relirais bien encore pour mieux en saisir les subtilités. Et quel plaisir, c’est tellement bien écrit ! Au-delà du style impeccable, de notre si bien décrite et fragile condition humaine, ce roman dépeignant le combat de révolutionnaires communistes chinois est aussi un éclairage sur notre époque, le terrorisme entre autres maux. Pour une meilleure immersion dans le contexte, il n’est pas inutile de se renseigner avant sur la révolution chinoise, le rôle de Tchang Kai Chek et le massacre de Shanghai (âmes trop sensibles s’abstenir). Après cela, savourez-en chaque page ! Un Goncourt évident, un chef-d’œuvre.

Les Gens heureux lisent et boivent du café - Agnès Martin-Lugand

Le titre m’a inspiré, la couverture aussi. Le style, un peu moins. Allez, ne soyons pas modeste, je me demande si je n’aurais pas pu faire aussi bien. Les ficelles de la renaissance de notre héroïne, sont un peu grosses. Cela dit, l’émotion est là, poignante au début, lorsque Diane, trente-deux ans, nous raconte la mort de son mari et de sa fille dans un accident de voiture. Mais l’espoir renaît, lors d’un exil en Irlande. A l’origine programmé pour être un renoncement à tout, ce voyage sera en fait un hymne à la vie. Ouf !

La déesse des petites victoires - Yannick Grannec

Yannick Grannec est une femme et signe ici un très bon roman, lauréat du prix des libraires 2013. Il s’agit de la biographie, fortement romancée, de Kurt Gödel. Ce logicien mathématique autrichien a émigré à Princeton, aux USA, avec sa femme Adèle lorsque les nazis ont envahi l’Europe. En terre d’exil, le couple s’est lié d’amitié avec d’autres scientifiques émigrés, dont le célébrissime Einstein. Oui, mais voilà, le génie Gödel était fou, psychotique, et sa femme amoureuse l’a porté à bouts de bras aux prix de nombreux sacrifices. Un destin croisé avec celui d’une documentaliste qui tente d’arracher à Adèle ses derniers secrets sur son lit de mort. Des longueurs mathématiques…mais une histoire attachante.

Sunset Park – Paul Auster

Paul Auster, un prodige de la littérature américaine, diront certains. Un style, une plume, c’est certain. Sunset Park nous plonge encore, comme souvent avec Paul, en immersion dans New-York et sa société en crise. Miles, un jeune homme exilé de vingt-huit ans s’est lui-même banni de sa famille, ne pouvant plus porter le poids d’une culpabilité trop envahissante. Mais l’amour entre autres circonstances va le ramener à New-York, auprès de siens pour faire la paix avec son passé. Son point de vue, celui de ses parents ou encore de ses colocataires, se mêlent avec une subtilité touchante pour nous prouver à quel point il est difficile de se faire une place dans ce monde. A lire absolument !

Emily Giffin

Appartenant au savoureux genre de la « chick lit », les livres d’Emily Giffin ont le mérite de nous faire fantasmer le temps de leur lecture, sur une vie aventureuse et passionnée. Les héroïnes sont en moyenne trentenaire, vivent souvent à New-York et font face à des situations sentimentales (voire amoureuses) compliquées et rocambolesque. Bien sûr, c’est léger et aussitôt lu, c’est oublié. Mais le style a le mérite d’être efficace. Personnellement, j’ai beaucoup ri. Le secret de son succès ? Une identification facile et immédiate aux personnages.
J’ai lu, par ordre de préférence : L’autre homme de ma vie (tout est dans le titre ! – certains passages sont poignants), Duo à trois (l’histoire d’une fille qui couche avec le fiancé de sa meilleure amie – vraiment très drôle), Duo à quatre (la suite, du point de vue de la meilleure amie) – Un bébé, non merci (l’histoire d’une femme mariée qui ne veut pas d’enfants et en conséquence, va divorcer…).

Solal - Albert Cohen

Solal est le premier roman d’Albert Cohen. Un roman qui nous fait découvrir le personnage de Solal, son enfance en Céphalonie et sa jeunesse entre Paris et Genève. C’est juif sulfureux, qui évolue dans un monde de chrétiens, au fil de ses conquêtes féminines. Parfois il renie sa religion, parfois il la vie de manière exacerbée. J’ai trouvé ce personnage assez extrême, un peu fou en fait ! Au début déroutée par le style de l’œuvre, j’ai finalement été prise dans ce roman qui a quelque chose de Stendhalien, je trouve.
On retrouve Solal dans les autres œuvres de Cohen, notamment Belle du Seigneur.

L’inconnue de Birobidjian – Marek Halter

C’est mon 1er livre de Marek Halter. Il était temps que je me frotte à ce grand écrivain français, juif d’origine polonaise, qui sait justement si bien nous conter l’histoire et les maux de peuple juif. Dans son dernier roman, on suit les aventures de Marina Andreïeva Gousseïev sous la dictature de Staline. Splendide actrice à Moscou, elle ira se cacher jusqu’au Birobidjian, petit état juif, pour échapper à la mort ou au goulag. Quelques années plus tard, en pleine chasse aux sorcières supervisée par Mc Carthy, on la retrouve dans un procès à Washington, soupçonnée d’être une espionne russe. En pleine guerre froide, sur fond anticommunisme et d’antisémitisme, ce roman m’a surtout plu pour ce qu’il m’a appris de l’URSS pendant et après la guerre. Seul bémol, une fin un peu bâclée.

Le palais des larmes - Michel de Grèce

Il s’agit là d’un roman historique que j’ai lu il y a fort longtemps mais qui m’a beaucoup plu, certainement grâce à l’impression de s’évader et de se cultiver en même temps ! L’histoire se passe à Constantinople, au VIeme siècle, et nous raconte Théodora. Enfant des quartiers pauvres, prostituée, puis courtisane, elle deviendra impératrice en épousant l’empereur Justinien. Pleinement maîtresse de son destin, elle rayonna sur le plus grand empire du monde.
En parlant d’Istanbul (ex Constantinople), je viens justement de lire Le musée de l’Innocence d’Ohran Pamuk (prix Nobel de littérature). La description de la ville y est détaillée et passionnante, mais je ne vous parlerai pas plus de ce roman: très ennuyeux !

Rien de s’oppose à la nuit – Delphine de Vigan

Un roman bouleversant où Delphine de Vigan nous raconte sa mère, Lucile, et à travers elle, toute l’histoire de sa famille. Lucile est aussi fascinante que déconcertante. Parisienne née dans une famille bourgeoise, ce fût une enfant magnifique mais ébranlée par une succession de drames familiaux qui seront peut-être responsables de la folie qui la gagnera plus tard et ne la quittera jamais tout à fait.
Avec ce qu’il faut d’émotion et de mots justes, ce livre plutôt féminin, est poignant et fait échos à tout à chacun dont l’histoire familiale a pu elle aussi, être mouvementée…

Maternité avortée – Irene Vilar

Certes le titre et le sujet peuvent dérouter, mais sur les étagères de la bibliothèque, ce livre m’a interpellé. C’est le témoignage d’une femme qui ne savait pas devenir mère. Irene Vilar réussit ici avec brio son autobiographie, où elle tente de nous expliquer pourquoi et comment elle est devenu accro à l’avortement ! Quinze avortements, plusieurs tentatives de suicide…En cause, une jeunesse chahutée faite de douleurs et de souffrances. Mais à 40 ans, Irene s’en est sorti et a aujourd’hui deux filles. C’est un livre cru, poignant et sincère qui a passionné les femmes du monde entier ! Malgré quelques agacements sur la chronologie difficile à suivre, je l’ai lu d’une traite. Empreint de profondeur et de gravité, ce livre m’a beaucoup appris et fait réfléchir.

La trilogie d’Eric du Hasting

Je ne sais pas si l’auteur lui-même parle de trilogie, mais comme l’on suit les aventures d’Antoine Bourbon à travers ses trois « policiers », je prends la liberté de les dénommer comme telle.
Notre héros, Antoine donc, travaille pour la diplomatie française et fait office de consul, d’abord au Yémen (La chute dans les nuages), puis en République Dominicaine (L’envers du décor). Au terme de cette expérience rocambolesque, il est amené à contrecœur à poser ses valises à Paris, où il mènera de nouveau une enquête en tandem avec Ariane qui travaille désormais au Quai des Orfèvres (Entre deux Quais). Consul zélé, toujours confronté à des situations délicates entre terrorisme et grand banditisme, il outrepasse régulièrement le cadre de ses fonctions, au péril de sa propre vie. Ces trois ouvrages offrent une juste description de la diplomatie française, où l’on a l’impression d’en apprendre un peu plus sur l’obscur fonctionnement du Quai d’Orsay.
Pourquoi j’ai aimé ?
La chute dans les nuages, pour la sublime description du Yémen, un pays méconnu qui nourrit de nombreux fantasmes.
L’envers du décor, pour cette enquête sous les tropiques, menée en binôme avec une femme ; une affaire un tantinet complexe à saisir dans sa globalité.
Entre deux Quais, pour son intrigue au top ! Le plus abouti à mon avis.
Où les trouver ? www.lulu.com ou sur demande à ericduh0@gmail.com

La vérité sur l’Affaire Harry Quebert – Joël Dicker

L’enquête d’un écrivain en mal d’inspiration, sur le possible meurtre qu’aurait commis son ancien prof et mentor Harry Quebert, en 1975 dans une petite ville du New Hampshire.
J. Dicker est né en 1985, ça fout un coup, non ? Cela dit, je ne suis pas une grande et sage critique littéraire mais tout de même, on sent la jeunesse et un léger manque d’expérience de l’auteur. Je m’explique. C’est une bonne histoire, bien écrite, bien ficelée, captivante comme il faut, mais…c’est un peu facile et attendu. De plus, je lui reprocherais de traîner en longueur. Sur la fin, il aurait franchement fallu couper quelques passages qui ne semblent là que pour meubler et faire durer le pseudo suspens.
En toile de fond, se détache une critique du monde de l’édition et du marketing du livre, pour le moins agressif. Mais c’est presque l’hôpital qui se fout de la charité étant donné la large couverture médiatique dont bénéficie ce livre en ce moment (prix Goncourt des lycéens 2012) !

Une vie – Guy de Maupassant

1819, en Normandie. Jeanne est une jeune fille qui sort du couvent et se prend à rêver de ce que sa vie sera. Un autre siècle, une autre époque, dont je ne peux vous dévoiler les détails, de peur d’en gâcher la poésie. Vie ordinaire ou vie de chien ? En résumé, on pourrait dire, en empruntant ses pensées à Rosalie (la bonne de Jeanne) : « La vie voyez-vous, ça n’est jamais si bon ni si mauvais qu’on croit. ». Mon premier Maupassant. Une trouvaille. Le prochain sera sans doute, Bel Ami.

Les oiseaux se cachent pour mourir – Colleen McCulough

Loin d’être une nouveauté, c’est pourtant un roman d’anthologie pour toute jeune fille/femme en fleur qui se respecte. En gros, c’est l’histoire d’amour impossible entre une jeune femme (Meggie) et un prêtre (Ralph de Bricassart), de 18 ans son aîné. Bof, me direz-vous ! Bien plus encore, c’est une saga familiale que l’on suit tout au long du 20eme siècle, au cœur de l’Australie sauvage, à Drogheda… Histoire bien ficelée, écrite avec pudeur et justesse, je recommande cette lecture à toutes celles qui sont en quête de passion et d’émotions intenses. La série TV américaine diffusée dans les années 80, fût un immense succès ( à voir sur YouTube).

Un jourDavid Nicholls

En tête de gondole partout cet été, un roman idéal pour la détente et surtout…ne pas trop se prendre la tête. L’histoire : Emma et Dexter se rencontrent et deviennent amis en 1988, alors qu’ils sont étudiants et viennent d’être diplômés. Nous les suivront pendant près de 20 ans, à Londres principalement, au gré de leurs vies professionnelles, affectives et surtout d’un rapprochement inévitable mais pas simple. Une belle histoire d’amour à l’anglaise, émouvante, pas mal ficelée, mais un rien décevante. Dans le genre Chick’lit’, on a vu mieux !
Assez déçue par la fin. Et vous ?

La confusion des sentiments – Stefan Zweig

De Zweig, j’ai merveilleusement commencé avec Le joueur d’échecs, piteusement suivi avec La pitié dangereuse, pour brillamment finir avec La confusion des sentiments. L’histoire tient en peu de mots : un jeune garçon étudiant en philologie, un peu perdu, se trouve un « maître à penser », un professeur au verbe enflammé, mais aussi énigmatique, voire obscure. Ce professeur est accessoirement marié. Un trio et une totale confusion des sentiments qui ne peut rien donner de bon, si ce n’est la destruction de leurs âmes.
Un livre, puissant, tragique, humain…qui se dévore rapidement.

La route – Cormac McCarthy

En roman de science-fiction qui paraît tellement plausible que ça fait froid dans le dos. La fin du monde semble toute proche, un père et son fils tentent de survivre en avançant, sur la route, avec leur caddie et le peu d’affaires qu’ils ont pu sauver. Les hommes qui ont survécus sont souvent devenus « des méchants », de vrais barbares. Âmes sensibles s’abstenir ! Dans le froid et l’adversité, seul l’indispensable compte : manger, dormir…survivre !
Je comprends l’incroyable succès de ce roman, captivant et émouvant, du début à la fin. Même si certains passages sont un peu crus, c’est touchant et cela m’a donné envie de voir le film.

La prophétie des Andes - James Redfield

Un classique, un best-seller même, dans la rubrique « spiritualité accessible à tous » ! Je l’ai lu il y bien longtemps mais comme plus de cent millions de lecteurs, il a laissé en moi une empreinte, presque indélébile. Il s’agit d’une quête spirituelle, celle d’un héros qui parcoure les Andes au Pérou, à la recherche de la 9eme prophétie, étant censée être la dernière. Des prophéties qui l’initient et lui révèlent peu à peu, le vrai sens de son existence et de celle du monde…
Plus ? La 10ème prophétie ou le film The Celestine Prophétie.

La couleur des sentiments – Kathryn Stockett

Un pavé que l’on dévore en peu de temps ! Trois femmes, dans le Mississippi des années 60. Deux sont des bonnes, noires. La troisième est blanche et différente de celles qui l’entourent. Elle veut écrire, en secret, sur ces femmes noires qui servent les blancs, élèvent leurs enfant mais surtout, ne partagent pas les même toilettes ! Une histoire à l’américaine, bien écrite et émouvante, sur fond de ségrégation mais avec tout de même, une lueur d’espoir sur une évolution possible de la société.
Je crois que le film tiré de ce livre est un peu décevant. J’ai fait le choix de ne pas le voir. Je préfère continuer à les imaginer…Aibeleen, Minny et Skeeter…dans la chaleur étouffante du Mississippi.

Cent ans de solitude – Gabriel Garcia Marquez

Œuvre incontournable de la littérature latino-américaine et écrit par un prix Nobel, je ne pouvais pas de pas lire ce roman. Comme j’ai la chance de parler espagnol, j’ai même poussé l’expérience jusqu’au bout et l’ai lu en version originale. Et c’est peut-être justement parce que certaines subtilités m’ont échappé que je me suis dit parfois « Cent ans de solitude, tu parles. C’est plutôt cent ans de lassitude ! » Sauf qu’après en être finalement arrivée à bout, je me dis qu’il est génial ce roman. Appartenant au genre du réalisme magique, il laisse une impression de douce folie. C’est difficile à décrire. Je vous conseille juste de le lire. Mais soyez concentrés, ce n’est pas un livre qu’on lit dans le métro.
L’histoire ? C’est le destin malmené de la famille Buendia sur six générations, habitant le village imaginaire de Macondo et condamnée à vivre cent ans d’une certaine forme de solitude, suite à la prophétie d’un gitan. Elle va ainsi traverser les guerres et les conflits propres à l’histoire colombienne.

Le soleil des Scorta - Laurent Gaudé

Voici un roman qui a reçu le prix Goncourt et qui pourtant, est facile à lire ! C’est l’histoire d’une famille, les Scorta, maudite et méprisée qui vit dans le sud de l’Italie, à Montepuccio.
L’argent éclipse un temps l’indignité de leurs naissances mais le destin les rattrape et leurs existences seront malmenées, sous un soleil brûlant. La puissance de cette histoire est inouïe. Elle bouleverse et vous laissera sûrement un souvenir impérissable.

L’immeuble Yacoubian – Alaa El Aswany

L’histoire se passe en Egypte et nous conduit à suivre les destins croisés des habitants de l’immeuble Yacoubian, au Caire. Riches, pauvres, amoureux, corrompus, islamiste et vieux, c’est l’âme même de l’Egypte que l’on sent vibrer en parcourant les étages de l’immeuble. Une Egypte où la vie est dure et la liberté, un vain mot. Ce livre a déjà fait le tour du monde et a été adapté à l’écran. Si vous vous intéressez au monde arabe, d’hier et d’aujourd’hui, à lire absolument !

Sur la route – Jack Kerouac

2012 année folle ? Pour Jack Kerouac, chef de fil de la « beat generation », les années 40 l’étaient déjà ! Ce roman est à l’image de sa vie : déjanté. Mais l’auteur américain n’en est pas moins doué. N’est-ce pas habile de comparer la voie de chemin de fer reliant l’est à l’ouest des Etats-Unis, à la « fermeture éclair du désert » ? Ou encore d’ajouter, par la bouche de l’un de ses personnages « tandis que le fleuve roulait ses flots sous les étoiles depuis le cœur de l’Amérique, je savais, je savais à la folie que tout ce que j’avais connu et connaîtrais jamais était Un. »
En le lisant, j’ai compris pourquoi Sur la route est un incontournable de la littérature américaine. Et cela ne m’inspire qu’une chose : « on the road again, again… »

Au bonheur des dames - Emile Zola

Ouvertement inspiré du Bon Marché, Zola nous décrit avec une précision qui lui est propre, l’ouverture, l’expansion, le succès du grand magasin « Au bonheur des dames », à travers les yeux d’une vendeuse démunie ayant des envies d’ascension sociale.
Episode des Rougon-Macquart, ce génial roman publié en 1883, témoigne toujours d’une certaine actualité annonçant la glorification du capitalisme et la mort programmée des petits commerces. En le lisant, vous pourrez presque vous imaginez au milieu des Galeries Lafayette ou du Printemps !
Et puis, est-il utile de rappeler que Zola a vécu son enfance à Aix, que son père est l’auteur du Barrage Zola, et l’un de ses meilleurs amis n’était autre que Paul Cézanne ?

Ligne de faille – Nancy Houston

Quatre membres d’une même famille, quatre enfances, quatre époques, quatre lieux de vie, quatre générations qui se suivent et finalement, se ressemblent ! Voilà ce qu’en peu de mots, on pourrait dire sur ce roman poignant. On pourrait aussi ajouter l’ambiance de guerre, la condition juive, un peu de féminisme…mais cela ne serait pas suffisant pour vous résumer cette histoire et en comprendre le sens. De New-York à Israël, en passant par l’Europe…c’est un voyage à tous les étages qui vous attend!

La poursuite du bonheur - Douglas Kennedy

A toutes celles qui aiment rêver devant une belle et tragique histoire d’amour, ce livre s’adresse à vous ! Si vous ne connaissez pas encore Douglas Kennedy, vous pourrez le découvrir avec ce livre. L’auteur à succès sait créer des romans captivants. Il manie à la perfection suspens, tragédie, émotion…Dans « La poursuite du bonheur » tout y est. L’Amérique des années 50, un climat politique compliqué, une société brutale pour les femmes, New York, …Sara tombe amoureuse de Jack Malone,…Un amour qui se révèlera dur à vivre, voire impossible. Une tragédie sentimentale tellement palpitante !

L’élégance du hérisson – Muriel barbery

Fût un temps où ce livre était surexposé. On le voyait partout,… on en a même fait un film (décevant). Cela dit, à mon avis, si ce livre a eu autant de succès, ce n’est pas pour rien. Il est excellent ! C’est pourquoi, il ne doit pas tomber dans l’oubli.
J’aurais du mal à vous en faire en résumé, si ce n’est vous dire qu’il s’agit de portraits croisés d’une jeune fille de 12 ans et d’une concierge de 54 ans, habitant le même immeuble.
Conseil avisé : le début est un peu barbant, mais il ne faut surtout pas lâcher et se laisser impressionner par ce début un peu trop « philosophique ». La suite est exaltante !

La trilogie Aztèque – Gay Jennings

Il s’agit de 3 romans historiques sur le Mexique, avant, pendant et après la conquête espagnole. On en apprend beaucoup sur l’histoire des aztèques, leur splendeur, la manière dont leur culture a été presque anéantie par les espagnols, puis la coexistence avec ce peuple dominateur. Les récits sont captivants, sur fond de sang, d’amour et de sexe. Le tome 1, Azteca est un incontournable pour qui s’intéresse au Mexique ou aux civilisations amérindiennes !
L’automne Aztèque–Tome 2, Sang Aztèque–Tome 3

Geisha – Arthur Golden

J’ai A-Do-Ré ! Une vrai plongée dans la culture japonaise du milieu du 20eme sciècle, à Kyoto, dans le petit monde traditionaliste des geishas. D’abord on se cultive, et c’est important. Ensuite, une histoire d’amour poignante vous tient en haleine jusqu’au bout. Le film « Mémoires d’une geisha » est tiré de ce livre.

Ma vie de Geisha – Mineko Iwasaki

Une autobiographie de celle qui a inspiré le livre Geisha (ci-dessus). Sur le fond, il y a de grandes similitudes entre l’histoire de ces 2 livres. Celui-ci est moins romancé, plus factuel et ne se passe pas exactement à la même période. Si vous avez aimé « Geisha » et souhaitez en savoir plus encore sur Mineko Iwasaki qui fût en son temps, l’une des plus célèbre geisha, poursuivez avec ce livre.

La consolante – Anna Gavalda

Ce n’est pas le meilleur qu’ait écrit Anna Gavalda (mon préféré étant « Ensemble c’est tout »), mais il m’a plu. Disons qu’il y a du bon et du mauvais dans ce livre. Le narrateur et personnage principal est un homme, ça change ! Le défaut principal du livre réside toutefois dans ses longueurs. Certains passages descriptifs n’en finissent pas…Mais une fois terminé, l’impression générale est bonne et c’est ce qui compte.

Birmane – Ono-dit-Bio

Ce livre, ce roman d’aventures, est un bon moyen d’en savoir plus sur la Birmanie, son gouvernement, sa culture, ses richesses mais aussi l’oppression qui pèse sur la population. On découvre le pays en suivant le parcours initiatique du jeune journaliste français en quête d’autre-chose, d’une autre vie…, quitte à se frotter un peu trop aux trafiquants de drogues.

Les Chroniques de San Francisco - Armistead Maupin (8 Tomes)

Un classique, idéal pour l’été ! Les Chroniques décrivent la vie et les émois d’une bande d’amis, à San Francisco dans les années 70 à 90. Une vie quelque peu débridée comme on l’imagine à l’époque post-woodstock, sur fond de problèmes de société (acceptation de l’homosexualité, Sida…). Cela reste léger, drôle et captivant (surtout les premiers tomes) !
Chroniques de San Francisco-1, Nouvelles Chroniques de San Francisco-2, Autres Chroniques de San Francisco-3, Babycakes-4, D’un bord à l’autre-5, Bye-bye Barbary Lane-6, Michael Tolliver est vivant-7, Mary Ann en automne-8

 

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